Nous commémorons cette année les 20 ans d’un des évènements les plus marquants du 21e siècle : les attentats du World Trade Center à New York, le 11 septembre 2001. Ce jour là, 2977 personnes sont mortes assassinées par des terroristes en croisade contre l’occident. Ce drame a chamboulé la géopolitique mondiale et a entraîné de profonds changements dans l’administration américaine et dans les normes de construction d’immeubles de grande hauteur.
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Cependant, 20 ans après, de nombreux mythes perdurent sur l’origine et le déroulement de cet événement, et certains arguments en faveur de la théorie du complot se sont ancrés au fil du temps dans l’imaginaire collectif.
Pourtant, il suffit souvent d’une vérification attentive pour remonter aux éléments factuels concernant ces arguments, et s’apercevoir de la déformation de la réalité.
La prétention ici n’est bien sûr pas de répondre à tous les livres et tous les documentaires très prolifiques et très rentables réalisés par les tenants de la théorie du complot ces 20 dernières années. Il s’agit seulement de répondre à certaines affirmations factuelles connues et courantes sur le sujet, qui perdurent malgré leur absence de fondement :
– Non, le propriétaire des tours Larry Silverstein n’a pas bénéficié de milliards de $ d’assurance
– Non, il n’y a pas eu de délits d’initiés concernant les actions des compagnies aériennes
– Non, le passeport du terroriste n’a pas été retrouvé dans les décombres des tours jumelles
– Non, la version officielle n’a jamais affirmé que l’acier des poteaux avait fondu
– Non, les terroristes n’étaient pas des afghans vivant dans des grottes
– Oui, de nombreux débris d’avion ont été retrouvés après le crash sur le Pentagone
– Oui, il y a eu une enquête sur l’effondrement de la Tour WTC 7
– Oui, les passagers des avions existaient
Non, le propriétaire des tours Larry Silverstein n’a pas bénéficié de milliards de dollars d’assurance
Il y a un argument pro-complot très répandu sur internet, selon lequel le propriétaire des tours jumelles, Larry Silverstein, aurait contracté une assurance anti-terrorisme 2 mois avant l’attentat et aurait ainsi obtenu des milliards de dollars en assurances. Comment répondre à cela ?
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Déjà, Larry Silverstein n’a jamais été à proprement parler le propriétaire des tours jumelles du World Trade Center. C’est le Port de New York qui en était le véritable propriétaire.
En 1995, le gouverneur de New York, George Pataki a décidé de céder un bail de 99 ans en leasing (ou bail emphytéotique en français) sur les tours jumelles pour gonfler les budgets de la ville. L’appel d’offres est ouvert à tous, aux enchères.
En janvier 2001, Larry Silverstein, déjà gérant d’un tel bail sur les tours 4 et 5 du WTC, a enchéri à $3,2 Mds sur les tours jumelles, offre qui a été surenchérie par la société Vornado Realty.
Au final, Larry Silverstein a donc perdu l’enchère. Mais Vornado Realty a retiré son offre et Silverstein a donc remporté l’appel d’offres par défaut en Juillet 2001.
C’est pour cela qu’il a souscrit les assurances 2 mois avant, c’est seulement là que le processus de cession s’est terminée, après plusieurs années de tractations.
Pour le contrat en lui-même, il était parfaitement logique d’inscrire une clause sur les attentats terroristes dans le contrat d’assurances, parce que quand on fait un contrat d’assurance qui se chiffre en millions de dollars on pense à tout, surtout pour les tours jumelles qui avaient déjà été victimes d’un attentat terroriste en 1993, par une bombe placée dans son sous-sol. D’ailleurs, là aussi, les assurances avaient dû débourser 510 millions de dollars pour l’attentat. Donc oui, évidemment il y avait une clause sur un possible attentat sur les tours jumelles, et c’est d’ailleurs le cas pour tous les gratte-ciel de New York.
Mais la véritable vacuité de cet argument tient dans sa finalité, selon laquelle il y aurait eu un gagnant chanceux, celui que l’on surnomme maintenant “Lucky Larry” sur l’internet américain… Alors que tout le monde y a perdu dans cette opération, lui y compris :
Les compagnies d’assurances : le World Trade Center était visé par 24 polices d’assurances, et certaines de ces assurances ont payé des enquêtes privées sur le WTC pour ne pas avoir à payer cette énorme somme. Mais ils n’ont rien trouvé de suspect et ils ont donc du se résoudre à payer les $4,55 Mds imposés par la justice américaine.
Larry Silverstein : Rappelons qu’il s’est battu jusqu’en 2006 contre les compagnies d’assurance devant la justice, et qu’il a à moitié perdu car il n’a obtenu que $4,55 Mds au lieu des $7 Mds prévus, tout en continuant de payer le bail annuel de $102 millions sur les tours du World Trade Center (en pure perte car elles n’existaient plus).
Alors on pourrait se dire qu’il a fait un bénefice de $4,55 Mds – $3,20 Mds (prix d’achat) = 1,35Mds$ ? Même pas.
Car le contrat de leasing l’obligeait à utiliser l’argent de l’assurance pour reconstruire les tours en cas de destruction. Il était donc coincé et a conclu avec la ville de New York un contrat en novembre 2004 pour être aidé par des fonds publics à reconstruire la nouvelle “Freedom Tower” et 4 autres tours. Évidemment, l’argent de l’assurance ne suffisait pas. Et le maire Bloomberg faisait pression sur Silverstein en ne lui délivrant pas les “Liberty Bonds” promis pour la reconstruction (des sortes d’obligations publiques exemptées de taxes délivrées par la FED à la ville de New York pour reconstruire Manhattan après le 11 septembre).
En Avril 2006, Larry Silverstein a alors fini par céder au Port de New York ses droits sur la nouvelle Freedom Tower tout en étant contraint de dépenser tout l’argent des assurances dans les tours restantes. Il a donc perdu beaucoup d’argent au final sans rien y gagner. Il a toutefois gardé un leasing sur les petites tours du nouveau World Trade Center, ce qui lui assure une rente régulière aujourd’hui.
Sources :
Sur le bail de 99 ans :
http://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwww.panynj.gov%2Fpr%2F101-01.html
Sur la couverture terrorisme des assurances :
https://www.iii.org/article/background-on-terrorism-risk-and-insurance
Sur les 24 assurances :
https://web.archive.org/web/20070927051552/http://www.cpnonline.com/cpn/article_display.jsp?vnu_content_id=1003558332
Sur les $4,55 Mds du procès :
https://gothamist.com/news/wtc-insurance-payout-totals-455-billion
Sur les 102 millions de dollars annuels pour le bail de leasing :
http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.panynj.gov%2FAboutthePortAuthority%2FInvestorRelations%2FAnnualReport%2Fpdfs%2F2001_Annual_Report.pdf
Sur le contrat qui obligeait Silverstein à utiliser l’argent de l’assurance pour reconstruire :
https://web.archive.org/web/20040917083915/http://www.paulgoldberger.com/article.php?art=groundwork
Sur le coût de la reconstruction et l’aide de l’Etat par Liberty Bonds :
https://www.manhattan-institute.org/html/dooming-downtown-1004.html
Non, il n’y a pas eu de délits d’initiés concernant les actions des compagnies aériennes
Dans les jours précédant les attentats, des volumes inhabituels d’opérations boursières ont été réalisés sur les actions des compagnies aériennes, notamment American Airlines et United Airlines, les deux concernées par les détournements aériens.
Cela paraissait effectivement suspect et une enquête a été diligentée par la SEC (Securities and Exchange Commission).
Les put-options (options à la revente) ont été 20 fois supérieures à la moyenne pour United Airlines et 6 fois supérieures à la moyenne pour American Airlines, la veille ou les jours précédant le 11 septembre.
Cependant, le volume de base des put-options est assez bas, donc il est très facile d’atteindre de telles différences dès qu’il y a un mouvement boursier sur ces actions. On parle par exemple de volumes anormaux de put-options le 6 septembre, alors que 96% du volume de ces options de vente pour United Airlines était le fait d’une seule personne, qui a ensuite vendu ces actions pour acheter le 10 septembre 115.000 actions de… American Airlines. Autant dire qu’il s’est fait avoir, et que cela ne ressemble pas du tout à un délit d’initié.
Le 7 septembre, un autre particulier a misé sur de nombreuses options de vente de United Airlines, mais tout en conservant 29.000 actions de la compagnie, ce qui lui a fait perdre 85.000 dollars : ce n’est pas non plus le comportement d’un initié.
Pour American Airlines, les opérations inhabituelles ont été enregistrées le 10 septembre. Le service de conseil financier “Options Hotline” avait envoyé une note d’information à 2000 clients pour leur dire de revendre leurs actions American Airlines en raison de la morosité ambiante sur le marché de l’aviation à ce moment là. La note en question n’avait rien de secret, et son auteur Steve Sarnoff a été retrouvé, interrogé, mais il n’avait strictement aucun lien avec les attentats ou le milieu djihadiste.
De plus, elles n’étaient pas les seules compagnies touchées : KLM aux Pays-Bas avait aussi connu des put options 10 fois supérieures à la normale dans les jours précédant le 11 septembre, ainsi que Boeing qui était tombé le 8 septembre à son plus bas niveau depuis 1 an. Le vrai responsable : le rebond surprise du chômage en août 2001, et les faibles résultats affichés par les compagnies aériennes à cette période.
Sources :
Sur l’enquête de la SEC :
National Commission on Terrorist Attacks Upon the United States, Commision’s Terrorist Financing Staff Monograph, Appendix B: Securities Trading.
https://9-11commission.gov/staff_statements/911_TerrFin_App.pdf
Sur le service Options Hotline et les autres responsables identifiés par la SEC :
Page 14 de la transcription de l’audition des experts de la SEC par la Commission Kean :
https://web.archive.org/web/20120117230322/http://media.nara.gov/9-11/MFR/t-0148-911MFR-00139.pdf
Sur le contexte financier morose dans l’aviation :
Actualités du 7 septembre 2001 sur le site internet de American Airlines
http://web.archive.org/web/20011002010616/http://www.amrcorp.com/news/200109_news_releases/20010907_3q.htm
Retranscription de l’interview du 3 juin 2002 de Adam Hamilton de Zeal LLC, expert d’une agence privée de conseil financier du Dakota du Nord, sur la question des prétendus délits d’initiés :
https://web.archive.org/web/20071028050948/http://findarticles.com/p/articles/mi_m1571/is_20_18/ai_87460027/pg_1
Non, le passeport du terroriste n’a pas été retrouvé dans les décombres des tours jumelles
Un autre mythe récurrent est celui du passeport du terroriste d’un des avions, qui aurait étrangement réchappé à l’incendie des tours jumelles.
Le passeport en question était celui de Satam al Suqami, qui contrairement à ce que dit la légende, n’a pas été retrouvé au milieu des débris calcinés. Il a été donné par un passant à l’inspecteur de police Yuk H. Chin, dans la rue.
En fait, ce passeport a probablement été éjecté lors de l’impact, il n’a donc jamais été au cœur de l’incendie.
De plus, on se demande bien l’utilité de ce détail, étant donné que les pirates de l’air étaient enregistrés sur le vol à leur vrai nom, ce passeport n’a rien apporté de spécial à l’enquête sur les attentats.
Ce qui est rarement relevé, c’est que d’autres pièces d’identité et effets personnels des victimes des avions (bijoux, photos, portefeuilles, sacs à main, cartes de crédit, chaussures, monnaie, chéquiers, etc.) qui se sont écrasés dans les Tours jumelles, sur le Pentagone ou à Shanksville, ont également été retrouvés, parfois en très bon état, comme la carte bleue de Waleed Iskandar (un passager du Vol 11 d’AA) ou la carte « Miles » United Airlines de Lisa Anne Frost (une passagère du Vol 175 de la United Airlines).
Tous les crash aériens à grande vitesse décrivent ce genre de phénomène : Même quand il reste peu de débris à cause de la violence du choc, on retrouve certains affaires intactes. C’est le cas par exemple du Vol 7908 Caspian Airlines en 2009 : https://www.youtube.com/watch?v=ZGyp–pi53U
Non, la version officielle n’a jamais affirmé que l’acier des poteaux ont fondu
Aux Etats-Unis, une phrase est devenue célèbre chez les critiques de la « version officielle » du 11 septembre :
« Jet fuel doesn’t melt steel beams » (le kérosène ne fait pas fondre les poutres d’acier)
C’est censé être une réponse claire et évidente à la version officielle, car il est évoqué dans les rapports du NIST (National institute of science and technology) le rôle du kérosène des avions dans l’aggravation de l’incendie dans les tours jumelles.
Sauf que la réponse des critiques est hors sujet. Aucun rapport officiel ni aucune étude scientifique ne prétend que ce kérosène aurait fait fondre les structures en acier des tours, que ce soit les poteaux verticaux ou les poutres horizontales. En art de la rhétorique, cela s’appelle un homme de paille : les critiques, pour faciliter leur critique, transforment carrément la version qu’ils critiquent. Ils créent de toutes pièces une version officielle qui n’existe pas, mais qui est plus facile à attaquer.
Dans le rapport du NIST, il est simplement précisé que la forte température au cours de l’incendie a fait baisser la résistance mécanique des poteaux restants après l’impact. Tous les métaux perdent en résistance mécanique, et à 800 degrés par exemple, la structure soumise cette température ne peut plus supporter que 10 % du poids qu’elle peut supporter d’habitude.
Cette énorme baisse de résistance mécanique, combinée au flambement (comportement d’une structure soumise à une charge verticale aux extrémités) des poutres horizontales, ont causé la rupture soudaine des poteaux soutenant respectivement les 17 et 33 étages qui pesaient sur les points d’impact de la tour nord et de la tour sud. Il s’agit bien d’une rupture : l’acier a cassé, pas fondu.
Sources :
Les différentes études des experts du NIST sur l’incendie et l’effondrement, notamment :
Global Structural Analysis of the Response of the World Trade Center Towers to Impact Damage and Fire :
https://tsapps.nist.gov/publication/get_pdf.cfm?pub_id=101366
Structural Fire Response and Probable Collapse Sequence of the World Trade Center Towers :
https://tsapps.nist.gov/publication/get_pdf.cfm?pub_id=101279
Le rapport de la FEMA : https://www.fema.gov/pdf/library/fema403_ch2.pdf
Non, les terroristes n’étaient pas des afghans vivant dans des grottes
Une idée reçue très courante sur les 19 terroristes, est qu’il serait peu probable que de simples paysans afghans vivant dans des grottes puissent organiser une telle opération avec de simples cutters. C’est un argument qu’on retrouve même dans une vidéo très connue et très partagée sur les réseaux sociaux, qui prétend ridiculiser la version officielle en 5 minutes.
Pourtant, là encore, il s’agit d’un homme de paille, et à peu près tout est faux.
Déjà, il n’y avait aucun afghan dans les 19 terroristes. Il y avait 15 saoudiens, 1 égyptien, 1 yéménite et 2 des émirats.
Ensuite, si les 4 gros bras de chaque avion étaient effectivement assez peu éduqués et ne parlaient pas anglais, les pilotes en revanche avaient un profil qui n’a rien d’un sauvage vivant dans une grotte en compagnie d’une chèvre et d’une kalashnikov.
Mohammed Atta, pilote du vol AA11, d’origine égyptienne, né d’un père avocat, était diplômé en architecture à l’université du Caire, et de Hambourg en Allemagne.
Marwan al Shehhi, pilote du vol UA 175, originaire des Emirats, avait aussi fait des études en Europe, à l’université de Bonn et à l’université technique de Hambourg.
Hani Hanjour, pilote du vol 77, d’origine saoudienne, avait fait des études d’anglais et d’aéronautique avant de décrocher son diplôme de pilote civil FAA en Arizona.
Ziad Jarrah, pilote du vol 93, était né dans une famille aisée du Liban et avait fait des études d’ingénieur en aérospatial.
Ils avaient tous suivi des cours de pilotage à plusieurs dizaines de milliers de dollars, aux Etats-Unis, pendant près d’un an, aussi bien en simulateur qu’en vol réel, à l’exception de Hani Hanjour qui était le seul déjà pilote.
On est donc bien loin du cliché dépeint par certains.
Sources :
Quelques faits rapides sur les terroristes : https://edition.cnn.com/2013/07/27/us/september-11th-hijackers-fast-facts/index.html
National Commission on terrorist attacks upon the United States, Terrorist Travel Monograph :
https://govinfo.library.unt.edu/911/staff_statements/911_TerrTrav_Monograph.pdf
Oui, de nombreux débris d’avion ont été retrouvés après le crash sur le Pentagone
Thierry Meyssan, invité par Thierry Ardisson sur le plateau de l’émission télé « Tout le monde en parle » en mars 2002 sur France 2, affirme avec aplomb « on a jamais cherché de morceaux de l’avion et on a jamais rien trouvé »
C’est aussi un argument que l’on retrouve dans son livre, best seller international vendu à 250.000 exemplaires en moins de 6 mois.
L’idée derrière cet argument, est bien sûr qu’il n’y aurait jamais eu de crash d’avion sur le Pentagone.
Cependant, c’est totalement faux.
Pour commencer, les photos de débris sont nombreuses, par exemple regroupées sur ce site internet : http://www.911myths.com/html/757_wreckage.html
Une vidéo sur Youtube s’est également chargée de faire une compilation de photos de débris, avec quelques commentaires et comparaisons.
Dans un livre « Firefight: Inside the Battle to Save the Pentagon on 9-11 », les témoignages de nombreuses pompiers qui sont intervenus ce jour là ont été recueillis. Ils y racontent ce qu’ils y ont trouvé, notamment les débris d’avion. Ils racontent même comment ils ont trouvé les boites noires :
« Both of the black boxes had finally been found, pulled like two broken shells from an ocean of debris. »
“Les deux boites noires ont finalement été retrouvées, retirées comme deux coquilles cassées dans un océan de débris.”
Et quelques éléments factuels complémentaires complémentaires:
Une centaine de témoins affirment avoir vu un avion de ligne percuter le Pentagone. Certains disent avoir vu les couleurs de la compagnie American Airlines sur l’avion, d’autres disent avoir reconnu un Boeing. Aucun témoin n’a vu un missile ou a été témoin de la pose d’une ou plusieurs bombes.
Source : http://911research.wtc7.net/pentagon/evidence/witnesses/bart.html
– Cinq lampadaires, et un morceau du générateur sur la trajectoire de l’avion ont été arrachés.
Source : http://911research.wtc7.net/essays/pentagon/docs/path_map3.jpg
– Le vol 77 a été vu et suivi sur le radar par les contrôleurs aériens jusqu’à son crash dans le Pentagone :
Source : http://nsarchive.gwu.edu/NSAEBB/NSAEBB196/doc02.pdf
– On a pu formellement identifier par leur ADN la quasi-totalité des passagers, ainsi que les membres de l’équipage, les hôtesses de l’air, les pilotes, soit en tout 184 personnes sur les 189 victimes du Pentagone, grâce au travail de dizaines de plus de 50 spécialistes en médecine légale (odontologistes, pathologistes, anthropologistes…)
Source : http://911research.wtc7.net/cache/planes/evidence/afip_pentvictimid.htm
– Des effets personnels des passagers, identifiés par les familles des victimes, ont également été trouvés à l’intérieur du bâtiment.
Source : http://www.theage.com.au/articles/2002/09/09/1031115990939.html
– Ces victimes existaient réellement et leurs familles aussi. On peut trouver facilement des listes de photos et de biographies de ces passagers.
Source : http://usatoday30.usatoday.com/news/nation/2001/09/12/victim-capsule-flight77.htm
– David Chandler et Franck Legge, 2 complotistes américains, ne croyaient pas à la version officielle du Pentagone. Puis, au vu de toutes les preuves qu’il s’agissait bien d’un avion, ils ont admis son existence dans un rapport :
Source : http://stj911.org/legge/Legge_Chandler_NOC_Refutation.html
Oui, il y a eu une enquête sur l’effondrement de la Tour WTC 7
Le jour du 11 septembre 2001, une troisième tour s’est effondrée, sans avoir été percutée par un avion. Il s’agissait de la Tour 7 du World Trade Center.
Certains ont prétendu qu’il n’y avait même pas eu d’enquête sur les circonstances de son effondrement.
C’est encore faux.
Voici le rapport final du NIST sur l’effondrement de la Tour 7 :
https://nvlpubs.nist.gov/nistpubs/Legacy/NCSTAR/ncstar1a.pdf
Il a été écrit à la suite du travail de 70 experts, en coopération avec 71 organismes divers (entreprises, médias, pompiers, policiers, autres experts…) et 58 “autres contributeurs”.
Nous pouvons comprendre l’idée générale en regardant la page 59 où se trouve un plan de face et de coupe montrant de façon très détaillée les dégâts structurels énormes provoqués par les milliers de tonnes de débris issus de la chute de la Tour Nord.
Ce sont alors les pompiers du Fire Department of New York qui ont constaté les dégâts et n’ont pas combattu le feu pour ne pas perdre d’autres pompiers avec le risque d’effondrement, et qui ont donné l’ordre d’évacuation (page 60).
De la page 60 à 63, le rapport détaille la progression de l’incendie non maîtrisé dans le bâtiment, de 10:30 à 17:20.
A partir de la page 63 on trouve enfin l’explication de l’effondrement :
La chute des débris du WTC 1 (Tour Nord) a sévèrement endommagé 7 colonnes porteuses dans les étages 7 à 17 des faces sud et ouest et a provoqué de gros incendies. On voit des analyses infrarouges intéressantes de l’évolution du feu au cours de la journée de la page 75 à 77.
L’incendie non maîtrisé a fait monter la température des colonnes en métal à 538 degrés celsius. La résistance mécanique des métaux baisse lorsque leur température augmente, comme nous l’avons expliqué précédemment dans cet article.
Donc, la structure est devenue moins solide, tout en étant déjà sévèrement éventrée.
C’est là que l’effondrement des poutrelles horizontales commence, p.64 à partir du 13e étage, poussant et tordant la colonne 79 sur le côté, entraînant tout le reste du bâtiment dans un effondrement/glissement vers le sud comme le montre le plan de la page 82-83.
Et à la page 85 se trouve aussi le temps de chute précis, avec le détail de ce qui s’effondre seconde par seconde.
Voici enfin une vidéo du Debunker des Etoiles résumant les faits connus concernant la Tour 7 :
Oui, les passagers des avions existaient
Finalement, la rumeur la plus horrible est sans doute l’idée que les passagers des avions n’existeraient pas, notamment ceux des vols 77 et 93 qui se sont écrasés respectivement au Pentagone et à Shanksville.
Leur existence dérange certains tenants de la théories du complot pour une raison toute simple : s’ils ont existé, alors un grand nombre de leurs hypothèses deviendraient incohérentes ou inexplicables.
Cette négation de l’existence des victimes est sans doute un des plus douloureux à supporter dans les théories conspirationnistes, et c’est un phénomène qui arrive encore aujourd’hui pour certains événements, notamment les fusillades mortelles dans les écoles, comme à Sandy Hook en 2012.
Pour les passagers des avions du 11 septembre, la liste des passagers est publique, et même la biographie de certains d’entre eux.
Voici la liste des passagers avec photos du vol AA 11 écrasé dans la Tour Nord:
http://remember911.albertarose.org/AA_flight-11.htm
Voici la liste des passagers avec photos du vol UA 175 écrasé dans la Tour Sud:
http://remember911.albertarose.org/UA_flight-175.htm
Voici la liste des passagers avec photos du vol 77 écrasé au Pentagone :
http://usatoday30.usatoday.com/news/nation/2001/09/12/victim-capsule-flight77.htm
Voici un lien où vous pourrez trouver les photos et biographies des passagers du vol 93 écrasé à Shanksville :
https://www.flight93friends.org/flight-93-passengers-crew
Les témoignages des proches des victimes ont aussi été nombreux.
Vous pourrez en retrouver par exemple à ces adresses :
Dans cette vidéo, les familles des victimes du vol 93 écrasé à Shanksville honorent une nouvelle plaque commémorative au Capitole et partagent un peu leur ressenti :
Dans cette autre vidéo, Julie Sweenay témoigne de l’appel téléphonique qu’elle a reçu de son mari Brian David Sweeney, passager à bord du vol 175, avant qu’il ne meurt.
On peut retrouver bien d’autres témoignages très émouvants sur la chaîne Youtube du mémorial et musée du 11 septembre :
https://www.youtube.com/channel/UCya-f1udKZaKQrGagXD9b6g
Enfin, plusieurs appels téléphoniques ont été émis des avions par les passagers, notamment grâce aux téléphones de bord des hôtesses, et aux téléphones payants filaires qui étaient branchés sur les sièges. Brian Sweeney n’a pas été la seule voix enregistrée ce jour là. L’hôtesse Betty Ong par exemple, qui travaillait sur le vol 11 lors du détournement, a aussi été enregistrée lorsqu’elle a appelée l’opératrice Nydia Gonzales :
Un lointain souvenir
Mais il a été un moment charnière du développement de la désinformation sur internet, et tout comme pour les événements d’actualité, il traîne derrière lui un lot impressionnant de croyances fausses, de dénis et d’erreurs factuelles colossales qui ne soutiennent pas une vérification attentive.
Ce recul temporel et émotionnel nous permet une lecture dépassionnée de l’événement, qu’il est difficile d’avoir avec un événement récent. C’est un bon terrain d’entraînement de fact-checking.
Il permet aussi de rendre hommage à la mémoire des 2977 victimes du terrorisme, décédées le 11 septembre 2001.
Article corrigé le 11.09.2021 à 13h16 : correction de la définition du flambement
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